Mobiliser

L’histoire des relations entre souveraineté et territoire s’est en partie déplacée de l’Etat-nation aux villes (Badie, Sassen) sous différentes impulsions à la fois de l’émergence d’une économie déterritorialisée émancipée des cadres nationaux, de fortes incitations à la régionalisation, à la décentralisation et à l’émergence de capacités locales et ce, entre autres, sous l’impulsion de l’Europe ou des organisations internationales. Cette recomposition des capacités collectives d’action a été au cœur de l’affirmation des métropoles comme entités politiques, et meilleurs niveaux d’action pour infléchir des tendances globales (comme les effets des changements climatiques).

Pour autant les dynamiques du pouvoir et de gouvernement au sein des métropoles, malgré les injonctions à leur renouvellement sous la forme de gouvernances partenariales, restent souvent fortement centralisées, voire captée sous des voies adhocratiques (captation du pouvoir par des réseaux en connivence). Les problématiques nouvelles liées aux changements environnementaux globaux génèrent des formes d’oppositions et de contestations majeures de grands projets, de revendication à participer et à s’inclure dans les forces de transformation des environnements urbains habités, à réinventer les citoyennetés.

Aux côtés de la planification et de la stratégie se développe un recours constant à l’action et à l’expérimentation, dans des domaines nourriciers par exemple (défi 1) forme d’expression et d’implication alternatives aux institutions. Les horizons incertains poussent aussi les métropoles à explorer d’autres modèles de mobilisation et d’association de parties prenantes que ce soit dans un cadre organisationnel (living lab…) ou dans le contexte d’espaces urbains (urbanisme transitoire).

Mots-clés : participation, gouvernance, jardins partagés, expérimentation, living lab, design, action publique, comités citoyens, gestion alternative, décentralisation, contestation, mobilisation par le bas, créativité, cosmopolitisme.