L’impact des exigences des modes de vie autant que des choix hérités d’aménagements passés conduisent à concentrer dans l’espace des métropoles de larges problématiques environnementales dans des effets de boucles de rétroaction. Une autre contradiction au cœur de cette transcription urbaine du capitalisme globalisé porte sur le fait de viser à optimiser (défini comme l’objectif de « donner les meilleures conditions de fonctionnement à quelque chose ») un système métropolitain saturé voire dysfonctionnel (circulations) tout en recherchant à préserver et à gérer de façon raisonnée les ressources pour certaines fragiles et/ou non-renouvelables (eau, air, sols, biodiversité).
Par exemple, les exigences de l’offre urbaine qui répond à l’injonction de l’immédiateté (logistique, distribution), de l’accessibilité doivent se conjuguer avec les aspirations au confort spatial (nature en ville, végétalisation). Cette contradiction se retrouve encore davantage questionnée par les impacts croissants des changements climatiques. Le défi de la décarbonation saisi dans son acception la moins restreinte (aux seules productions de bâtiments, de rationalisation des consommations – smart city – de la mobilité durable ou encore de la logistique urbaine) interroge aussi ce faisant les formes alternatives de métropolisation conçue encore aujourd’hui comme un compromis entre concentration et diffusion sur de larges espaces.
Mots-clés : empreinte écologique, ressources, eau, air, changements climatiques, sol, foncier, mobilité durable, logistique, smart-city, alternatives à la croissance, écologie